Au printemps 2018, Zanzibar a accompagné une poignée d’étudiants du CSF. On a animé des ateliers, parlé science-fiction, invention du futur…
Et ça a donné un petit livre, que vous pouvez retrouver ici, en PDF et qui existera bientôt sous forme papier (quand ? Allez voir le site ci-dessus).
Ca s’appelle Arborescences futures !
Ci-dessous, le petit Zanziblabla qu’on trouve vers le début du livre et qui décrit un peu le processus.
Le recueil d’histoires que vous venez d’ouvrir contient dix nouvelles de science-fiction, dix récits situés dans des futurs possibles, désirés ou détestés, qui parlent de nous, les humains, des transformations du monde, des corps, des êtres, de nos relations avec d’autres êtres vivants. On y trouvera des rêveries écologiques ou poétiques, de l’action, du suspense, des sociétés étouffantes ou bien libératrices. Des peurs et des espoirs.
Elles sont nées d’un atelier d’écriture organisé par le Comité Science-Fiction de l’Institut de la Transition Environnementale Sorbonne Universités et animé par nous, Zanzibar.
Zanzibar au fait… Qu’est-ce que c’est ?
Nous sommes un groupe d’autrices et auteurs de science-fiction qui pensons qu’inventer des avenirs possibles et impossibles n’est réservé ni aux rêveurs professionnels (comme nous, et encore), ni aux grosses structures gouvernementales ou entrepreneuriales. Nous voulons ouvrir le plus largement possible l’imaginaire du futur.
Ont participé à cet atelier une douzaine d’étudiantes et étudiants volontaires venus de filières variées : écologie, mathématiques, littérature anglaise… A notre grande surprise, la plupart découvraient et l’écriture, et la science-fiction.
Le groupe a assisté à des conférences organisées par le Comité, présentant les travaux d’une demi-douzaine de chercheurs gravitant autour des questions de transition écologiques et de la biodiversité. Espaces aquatiques dans les grandes cités, trames vertes et trames brunes, notions d’espèces envahissantes, relation entre connaissances écologiques et réalisations politiques, observation de la biodiversité urbaine, cycles de l’eau, de l’azote, du carbone, influence des espèces vivantes sur la régulation de la température, rêveries de science-fiction dans le cadre d’aménagements urbains…
Puis nous avons animé plusieurs jours d’atelier, des moments intenses et amusants, pendant lesquels nous avons tenté de transmettre quelques idées sur l’écriture de science-fiction ainsi que sur les techniques du récit, du dialogue, de la description, etc.
Courant juin, la tâche est devenue plus compliquée : il a fallu écrire. Partir des bribes d’idées rassemblées en atelier, écrire une page, puis une autre, revenir sur ce qui avait déjà été fait, échanger, corriger, reprendre, reprendre encore… Même si toutes les nouvelles n’ont pu être achevées, toutes et tous ont participé avec énergie à ce projet.
Nos étudiantes et étudiants ont appris, et nous avons appris également : il est stimulant d’essayer de transmettre quelque chose de notre savoir-faire, de confronter nos croyances et ce que nous pensions savoir au fond de nous aux esprits affutés du groupe.
Personne n’enseigne comment imaginer le futur ni comment le raconter, comment jouer ce jeu de d’extrapolations et de rêves. Ces séances de travail, de lectures, de relectures, ont été pour nous, Zanzibar, une belle occasion d’apprendre sur notre propre travail.